mardi 26 octobre 2010

Silence is....

Lu sur un blog, je ne me souviens plus lequel, qu'il était bon d'écouter From Monument To Masses avant d'aller manifester. C'est drôle je trouve. Enfin c'est drôle de proposer un groupe ricain de gauche pour manifester en ce moment. Qu'importe. Groupe fabuleux qui sûrement s'écoute aussi en dépit de l'action ou la suggestion

dimanche 17 octobre 2010

Watching Abbas Kiarostami

Voilà un réalisateur iranien triste et cérébral qui me rappelle un peu Rohmer. Dans une dimension théâtrale verbale et une caméra proche du vertige avec une Juliette Binoche méconnaissable et sublime accompagnée d’un partenaire William Shimell au charme langoureux et à la voix traînante. Copie conforme. Un conte sur l’érosion du couple. Le prétexte : de la perception d’une œuvre originale par rapport à sa copie dans une Italie désuète de Toscane. Il nous emmène le long d’une promenade dans une communication où l’invention d’une relation de couple usée mène les deux personnages qui viennent de se rencontrer dans une sincérité telle qu’elle va logiquement supprimer le désir de l’homme pour elle. Juliette Binoche a bien mérité son prix d’interprétation à Cannes pour décrire une femme amoureuse mais nerveuse, amoureuse mais pleine de reproches, amoureuse mais nostalgique. Abbas Kiarostami, un regard sur l’amertume d’une triste quadra abandonnée par son mari devenu égoïste par ennui ? Faut-il voir son film absolument ? Moi je dis non.


samedi 9 octobre 2010

Listenning to Farflung

(le denier Robert Plant : non)


Il y a des groupes que l’on écoute tout seul. La plupart du temps je me rends à peine compte si c’est du punk. J’aime. Surtout le matin avant d’aller bosser. Cela me réveille, me rappelle que je joue le jeu, me donne de la vitalité. Je n’ai jamais eu un petit ami qui aimait cela, des copains par contre oui. Oui évidemment. C'est un peu comme 'quand j’étais ado je voulais des docs martins'. Aujourd’hui on trouve quelque chose qui y ressemble à 680 euros chez Free Lance. Qui pourrait dire maintenant qu’écouter du punk ou du son bourré de LSD est ringard ? Pourtant...Alors on s’écoute Lisa Gerrard entre nous, à la rigueur on s’enfile quelque chose entre Joy Division et Dead Kennedy si on veut se souvenir un peu…Mais pas trop longtemps. Sinon vers deux heures du matin après quelques verres on arrive souvent dans la ligne droite de Pink Floyd, l’album ‘Pornography’ des Cure, Radiohead, Massive, Léonard Cohen ou Tom Waits. Mais du punk rarement. Si on couche ensemble c’est toujours de l’électro qu’importe la saison. De l’électro qui commence avec New Order, s’enfile avec Kruder, et se termine avec Diabologum. Quinqua dans le coin il veut entendre Les Stones ' Aftermath', il sourit si je fête les 70 ans de John Lennon. Il y a des groupes que l’on écoute tout seul. Des groupes qui vont bien avec l’enfance, le café noir, la rage, l’innocence...Et celui là, ce groupe, je l'adore. Putain. Autant qu'Hawkwind. Il y a ce morceau ' Like it has never been ' et aussi 'Stella Volo.' Et dessous le plus mauvais morceau de Farflung.

lundi 4 octobre 2010

samedi 2 octobre 2010

Reading Erwan Larher ' Qu'avez-vous fait de moi ? ' and Jean Echenoz ' Des Eclairs '



Le roman des années 2000 enfin publié ! Un roman qui aurait fait pâlir Beigbeder et Philippe Djian par une écriture - et un désarroi face à une fange de notre société française arrogante, prétentieuse, désolante - d’une qualité largement supérieure. Je les cite tous deux à bon escient. Lisez-les puis lisez Erwan Larher ‘ Qu’avez-vous fait de moi ? ‘. Laissez tomber Houellebecq : il pense bien, il écrit mal.
Bon...
Quant un presque trentenaire lit les situationnistes, Bourdieu, s’intéresse à Denis Robert, alors qu’il est diplômé et bien armé pour la réussite professionnelle malgré tout elle lui échappe. Soudain. Son camarade étudiant qu’il n’a pas vu depuis des années lui donne signe de vie par petite annonce, mais il ne sait pas encore qu’il va entrer dans un traquenard et se révéler révolutionnaire, il sait seulement qu’il n’est pas dans le moule de la vie professionnelle et qu’il doit agir.
L’auteur s’engage à nous offrir une paranoïa sur Le Pouvoir, Les Castes et ses manipulateurs - qui existent réellement - mais qu’il va accentuer. Son objectif n’est pas de nous détendre, mais de réfléchir à notre "humanité". Humanité entre guillemet. L’humanité n’est pas de nous dire que nous sommes des veaux ou des ménagères de moins de cinquante ans qui s’ennuient en cherchant à lire quelques contemporains intelligents et beaux, mais de nous secouer à ne pas être paresseux, couard, et soumis. Le héros c’est aussi l’auteur dans sa version virtuelle négative surtout s'il a peur jusqu’à la page 149. Après il n’est pas une bombe, il est un homme. Un homme bourré d'humour aussi et cela fait du bien en ce moment.
A lire absolument et pas loin - relire - Albert Camus et Edgar Morin.